Sources Maison de la Baie
La pêche à pied et la réglementation en baie du Mont Saint-Michel
Les indispensables de la pêche à pied
Où pêcher en toute sécurité en baie du Mont Saint-Michel ?
Côté breton de la baie du Mont Saint-Michel, il existe plusieurs zones de pêche définies par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM 35). Les zones 1, 2 et 3 sont délimitées par les ruisseaux de Saint Benoit-des-Ondes et du Vivier-sur-mer.
La zone 1 se situe en face de Cancale et Saint Benoit-des-Ondes, le départ de pêche peut se faire à gauche du camping municipal de Saint-Benoit-des-Ondes ou la cale de Porcon.
La zone 2 commence à l’ouest, au pont où se jette le canal des allemands entre Saint-Benoit-des-Ondes et Vildé-la-Marine et se termine à l’est au pont du Vivier-sur-mer en direction de Cherrueix. Les différents accès pour aller pêcher sont multiples : en face du vendeur de légumes à Vildé-la-Marine, en face du parking de camping car et du char à voile à Hirel ou à proximité des parcs à huîtres du Vivier-sur-mer (port-ouest en suivant le chemin des producteurs).
La zone 3 commence à proximité du port-est du Vivier jusqu’au bout de la commune de Cherrueix. Les départs de pêche se trouvent au lieu dit La Laronnière (en suivant le chemin des producteurs) ou depuis le bourg de Cherrueix.
Quand peut-on aller pêcher dans baie du Mont Saint-Michel ?
Une réglementation des zones de pêche a été mise en place ce qui induit une fermeture de zone tous les 3 mois. Il est très important de se renseigner avant de partir pêcher si la zone de pêche sur laquelle vous avez l’habitude d’aller pêcher est bien ouverte.
Calendrier 2025 des zones de pêche dans la baie du Mont Saint-Michel
Bon à savoir : vous pouvez vous informer sur la qualité des eaux de baignade sur la carte interactive mis à disposition par l’ARS Bretagne sur le site Pêche à Pied Responsable.
Que peut-on pêcher dans la baie du Mont Saint-Michel ?
La baie du Mont-Saint Michel offre différents types d’estran permettant d’accueillir toutes sortes d’espèces animales et végétales. Sur l’estran vaseux des zones 1,2 et 3, on retrouve principalement des bivalves fouisseurs comme la palourde et la coque (et de temps en temps des amandes ou des praires). Certains pêcheurs récupèrent également quelques huîtres plates sur les plus forts coefficients ou même des crevettes grises ou du bouquet. Sur les zones sablo-rocheuses de Cancale, on observe des bigorneaux, huîtres creuses, étrilles, huîtres plates, coquilles Saint-Jacques, couteaux, homards…
Avant d’aller pêcher
Avant de partir pêcher, il est important de prendre connaissance :
- de la réglementation : elle concerne la taille minimale de capture, la quantité maximale que l’on peut ramasser, les outils ainsi que la période de pêche autorisée. La réglementation peut changer en fonction des départements.
- de l’état sanitaire du site : afin de vérifier que les coquillages ramassés ne soient pas porteurs de maladies (l’état sanitaire est affiché en mairie, en haut de plage/ départ de pêche ou sur pecheapied-responsable.fr )
- de l’heure de la basse mer et le coefficient : visible sur un annuaire de marée, sur internet (SHOM, maréeinfo…). Il est interdit d’aller pêcher sous un coefficient de 50
- de la météo (ne partez pas pêcher s’il y a de l’orage ou de la brume et prévoyez un équipement adapté en fonction du temps).
Pêcher durablement
Pêcher durablement, c’est mettre en place des réflexes simples comme respecter les tailles minimales et remettre en place les animaux trop petits directement lors de la pêche. Il est conseillé d’avoir avec soi un outil de mesure pour vérifier la taille de chaque individu. Des réglettes de mesure sont délivrés par les animateurs de la Maison de la baie du Vivier-sur-mer lors des sessions de pêche.
Pour votre sécurité en baie, il est conseillé de partir pêcher 2H30 avant l’heure de marée basse et de partir au plus tard 1H00 après l’heure de basse mer. Il ne faut surtout pas descendre sur le site de pêche à l’heure de la basse mer car vous n’aurez pas assez de temps pour pêcher en toute sécurité.
Conserver l’habitat naturel
- Replacer les pierres retournées délicatement dans leurs positions d’origine (avec les algues et les huîtres vers le ciel) pour préserver la biodiversité qui y est associée. Les blocs rocheux abritent plusieurs espèces qui ne peuvent vivre exposées à la lumière du soleil. Il faut en tout 3 ans pour qu’un rocher soit entièrement recolonisé par des espèces végétales puis animales.
- Couper les algues avec des ciseaux par exemple en leur laissant au moins un tiers de leur longueur plutôt que de les arracher afin de préserver les crampons. Cela leur permettra de se régénérer plus rapidement.
- Éviter de creuser de grands trous ou des tranchées. Sinon, les reboucher après passage ou changer de zone de ramassage.
- Essayer “la pêche douce” en repérant les marques visuelles laissées en surface par les coquillages vivant dans le sol (petits trous à la surface de la vase : c’est ce qu’on appelle la pêche au trou) au lieu du ratissage, en économisant ainsi ses forces et en préservant l’habitat.
Préserver la ressource
- Relâcher les crabes à carapace molle pour les laisser se développer, ils contribuent au renouvellement des stocks. Ils viennent de muer et n’ont donc que très peu de chair à manger.
- Laisser les femelles portant des œufs. Chez la crevette, ils forment une masse sombre entre ses pattes et chez le crabe une masse orange en bas de l’abdomen.
- Les produits de la pêche ne se conservent que peu de temps. Il faut prendre en compte les contraintes de préparation ou l’appétit des personnes. Pour éviter le gaspillage, pêcher selon les besoins du jour.
- Certains coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques) peuvent être trouvés à l’air libre sur le sable. Ces animaux sont sans doute malades ou morts, il est fortement déconseillé de les ramasser pour les manger.
L’estran est un milieu naturel riche. Lors de la pêche, ne pas hésiter à prendre du temps pour découvrir les différentes espèces. De cette manière, en plus du bol d’air, on ne revient jamais vraiment bredouille d’une sortie de pêche.
En rentrant de pêche
Il est important de conserver les coquillages et crustacés au frais et de les consommer dans les 24 heures. Pour maintenir la récolte au frais, ramasser quelques algues fraiches et les poser sur le dessus du seau le temps de rentrer.
Pour l’ensemble des coquillages fouisseurs, il est conseillé de les faire dégorger quelques heures, voire toute une nuit dans de l’eau de mer/ salée à renouveler régulièrement.
Les secours
Ne pas partir seul ou prévenir un proche de l’heure prévue du retour.
Si possible, toujours avoir un téléphone (avec la batterie chargée) sur soi, de préférence dans une pochette étanche.
Secours maritimes : 196
Secours terrestres : 112