
La partie occidentale de la baie du Mont-Saint-Michel entre Saint-Meloir-des-Ondes et Cherrueix présente, sur son domaine public maritime, un système morphosédimentaire original marqué par la présence de cordons coquilliers alignés parallèlement au trait de côte.
Ces accumulations, sous forme de bancs, de matériaux calcaires composés essentiellement de coquilles de bivalves proviennent des riches peuplements de mollusques vivant sur le vaste estran de la baie (coques, macoma, macres, moules, etc.).
Ils représentent une des spécificités géomorphologique de la baie du Mont-Saint-Michel et sont reconnus comme les plus importants de France.

Les cordons coquilliers jouent également un rôle primordial pour le Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus). Ils constituent en effet son habitat de nidification privilégié à l’échelle de la baie.
Les effectifs nicheurs de ce petit limicole sur la partie bretonne de la baie du Mont-Saint-Michel sont passés d’une douzaine de couples en 1984, à 21-23 couples en 1996 et à une quarantaine en 2004.
Alors qu’à l’échelle de la Bretagne cette espèce a vu ses effectifs fondre considérablement entre les recensements de 1984 et de 1996 (Bargain et al. 1999). La baie du Mont-Saint-Michel représente probablement l’un des principaux sites de nidification de cet oiseau en France